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La Côte - Les rapprochements des corps de pompiers s’accélèrent pour répondre à la future révision de la loi sur la défense incendie.
La régionalisation de la défense incendie est sur de bons rails à La Côte. Les villages n’ont pas attendu pour collaborer très étroitement, voire fusionner. Ce qui leur permet d’anticiper la révision de la loi sur la défense incendie, qui devrait être sur le bureau du Conseil d’Etat cet automne. «Le texte va finalement confirmer ce qui existe sur le terrain», note Patrick Munier, inspecteur du feu pour l’ouest du canton auprès de l’Etablissement cantonal d’assurance (ECA), qui pilote le projet.
La révision est née de la volonté de l’ECA d’améliorer les moyens d’intervention en termes d’équipement, de matériel et d’effectif sur l’ensemble du canton. L’idée est de créer 70 centres de premiers secours répartis sur le territoire vaudois, qui seront chargés de la première intervention. Aujourd’hui, 62 sites sont déjà en fonction, alors que les derniers le seront en 2008.
Sur un autre plan, des détachements d’appui, composés de corps de pompiers villageois, eux aussi regroupés, sont en cours de formation. Cette réorganisation est pratiquement terminée à La Côte. Les communes d’Eysins, Crans-près-Céligny, Grens, Signy-Avenex et Dullier sont les dernières en date à rejoindre le mouvement. Leurs hommes seront basés à la caserne de Nyon dès le 1er janvier prochain. L’élargissement géographique de la convention qui lie déjà le chef-lieu à Prangins est actuellement en cours d’acceptation au sein des différentes municipalités. Du côté de Begnins, Vich, Coinsins et Gland, dont les détachements sont déjà liés par une convention, on étudie carrément une fusion.
Adieu à la tradition
Les autorités ont franchi le pas
naturellement. Et ceci malgré le fait que la régionalisation signifiait
souvent la perte d’une société villageoise historique. «Les conditions
étaient peut-être plus favorables dans cette partie du canton», juge
André Marti, directeur de la division défense incendie et secours de
l’ECA. «Dans la région, le sentiment d’appartenance de la population à
la vie du village est moins fort que dans l’arrière-pays, où il y a
plus de résistance», précise Jean-Luc Haldimann. Le municipal d’Eysins
met cette situation sur le compte de l’arrivée de citadins dans les
petites localités.
La Côte passe pour être un bon élève dans le dossier de la réorganisation des corps de sapeurs-pompiers. Entre Préverenges et Coppet, la plupart des corps se sont ainsi déjà regroupés. «Tout a très bien fonctionné grâce à la volonté issue des communes», confirme Patrick Munier. A l’est de La Côte, les communes de Morges, Tolochenaz et Préverenges ont été les pionniers de la régionalisation en 1999, avant d’être rejointes par Echichens et Monnaz en 2004. Aujourd’hui, il n’existe ainsi plus qu’un corps de pompiers, à la satisfaction du commandant, le major Eric Henry. «Nous nous sommes rendu compte qu’en mettant nos forces en commun, nous profitons des synergies», assure-t-il. Les économies d’échelle et l’agrandissement du bassin de recrutement sont des atouts certains de l’union.
Source : 24 Heures- RAPHAËL EBINGER
Les pompiers unissent leurs forces pour gagner en efficacité
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