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Il est peu après 4 h du matin, mercredi, quand un homme habitant l’immeuble du 12, rue de Chantepoulet sort brusquement de son appartement, claque la porte derrière lui avant de tambouriner sur celles de ses voisins de palier, tout en lançant des jurons. Les gens pensent d’abord qu’il s’agit d’une bagarre et composent le 117 en se gardant bien de quitter leur domicile.
Ils finiront pourtant par se retrouver tous sur le trottoir, puis dans une salle du proche Hôtel Excelsior. Dans l’intervalle, les pompiers ont investi le troisième étage par la cage d’escalier, équipé la lance et déployé l’échelle sur la façade côté cour. Le temps presse: «Quand nous avons pénétré dans le deux-pièces, des rouleaux de flammes passaient d’une chambre à l’autre», raconte le capitaine Michel Bernard. La première était déjà totalement calcinée, la seconde n’allait pas tarder à s’embraser. Il ne reste rien du mobilier de cuisine. Le lit est bon à jeter, la garde-robe aussi. Seul l’ordinateur de bureau semble avoir échappé au sinistre: son écran est encore allumé sur le vaste monde.
Celui du locataire, habitant là depuis deux ans se referme au petit jour sur la portière arrière de l’ambulance. Car après avoir tenté de réveiller ses proches voisins, l’homme s’est effondré. Il souffre de brûlures et d’une intoxication sévère. «Son état, jugé sérieux par le médecin, n’a pas permis de l’interroger sur la cause de l’incendie, même si l’hypothèse accidentelle est la plus probable», déclare le porte-parole de la police genevoise, Jean-Philippe Brandt.
Conséquence de cet accident domestique: la rue Chantepoulet a été fermée à la circulation pendant plus d’une heure. Le tronçon en face du cinéma Central s’est transformé jusqu’au lever du jour en parking sauvage pour les véhicules d’urgence (six engins du SIS, deux de la Compagnie 2 des sapeurs volontaires, sans compter les ambulances et le cardiomobile).
Source : Tribune de Genève
Genève : Violent feu d’appartement à la rue de Chantepoulet
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