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Le 118, c'est pour les pompiers, pas pour les renseignements

Proposé par : admin Le 30/01/2007 à 17:35

Suisse«Allô, bonjour Monsieur, voulez-vous me donner le numéro de téléphone du restaurant Le coup de fusil ?» «Non Madame, vous êtes chez les pompiers, pas aux renseignements téléphoniques.» Depuis que le 111 a cédé le fil aux numéros à quatre chiffres commençant par 18, les centrales d'alarme sont bombardées d'appels erronés. L'Office fédéral de la communication réfléchit à une solution.



A Fribourg, le Centre cantonal d'engagement et d'alarme (CEA), où arrivent normalement les appels au 117 (police) et 118 (pompiers), reçoit en moyenne trente appels erronés par jour, indique Hans Maradan, porte-parole de la police. Cela a déjà commencé à la fin de l'an dernier, et le CEA n'a pour le moment pas enregistré de décrue de ces coups de fil qui surchargent le service. «Il faut peut-être attendre six mois pour que les gens s'habituent aux nouveaux numéros», estime Hans Maradan.

L'Office fédéral de la communication, où aboutissent les réclamations, n'attendra pas si longtemps pour réagir. «La semaine dernière, nous avons rencontré la Coordination suisse et la Fédération suisse des sapeurs-pompiers, afin d'examiner la situation et de chercher une solution», explique Bernhard Bürki. D'après lui, la confusion ne vient pas que des numéros 18-xy suisses, mais aussi des 118-xyz européens, pour lesquels une publicité massive a passé sur les chaînes de TV françaises.

La solution?
Elle résidera certainement à long terme dans le 112, le numéro européen pour les urgences. Mais en Suisse rien ne se fait vite, d'autant moins que ce choix relève de la compétence cantonale. Un canton qui, comme Fribourg, dispose d'une unique centrale d'alarme pourrait opter dès demain pour le 112, mais c'est difficile de faire cavalier seul dans ce domaine.
Selon M. Bürki, Saint-Gall et Bâle-Campagne ont trouvé un moyen terme: le 112 y est activé pour les appels d'urgence, en plus du 117 et du 118.

Une autre solution pourrait être mise en œuvre en attendant: elle consisterait à filtrer les appelants, et à bloquer ceux qui composent des chiffres après le 118, en leur expliquant éventuellement leur erreur par disque. C'est techniquement possible, assure M. Bürki, selon qui l'Ofcom va rencontrer «ces prochaines semaines» les fournisseurs de services téléphoniques, afin de discuter des modalités d'application du système.

Source : La Liberté - Madeleine Joye

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