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Bilan - Le sauvetage constitue l’essentiel de l’activité. Le feu seulement 8,5%.
C'est la partie la plus spectaculaire de leur travail mais
aussi… l'une des plus marginales. Combattre le feu n'a représenté que
8,5% de l'activité des pompiers en 2006. Un chiffre constant depuis
vingt ans. Dans 40 à 45% des cas, les soldats du feu s'emploient à des
activités de sauvetage.
Raymond Wicky, commandant du Service
d'incendie et de secours (SIS), dressait hier le bilan de l'année
écoulée. Avec 10598 interventions en tout, 2006 a été un peu plus calme
que 2005 et 2004, ce qui s'explique surtout par l'absence d'intempéries
ou d'événements naturels majeurs (orages, vents violents, canicule).
Malgré
cette stabilisation globale, le nombre de sauvetages a augmenté (4318).
Le SIS a assuré 3879 transports en ambulance, une activité en constante
progression (en 2001, il y en avait 1567). Le Service est intervenu 90
fois pour désincarcérer des accidentés de la route. Il a aidé à 323
reprises les ambulanciers à sortir des patients de leur appartement,
avec la grande échelle. Seize fois, il s'est déplacé pour des
tentatives de suicide. Et comme chaque année, les pompiers ont eu leur
lot d'inondations, d'ascenseurs en panne, d'alarmes automatiques et de
sauvetage d'animaux.
Quel que soit le jour de la semaine, la
charge principale de travail s'étale entre 8 h et 22 h. Mais les
sinistres importants surviennent plutôt la nuit, lorsque Genève est
endormie et forcément moins vigilante.
Pas les renseignements!
Depuis
la disparition du 111, le SIS reçoit beaucoup d'appels erronés de la
part de personnes désirant joindre les renseignements. Il y en avait
vingt par jour fin 2006. Depuis le début de 2007, c'est 40 fois par
jour. Craignant que ces appels n'augmentent encore et finissent par
perturber le service, Raymond Wicky rappelle que pour les pompiers, il
faut toujours composer le 118. Pour les renseignements, c'est le 18
suivi de deux autres chiffres.
Les pompiers déplorent des comportements à risque ou inciviques lorsqu'ils doivent intervenir en urgence.
Alertés trop tard. «Trop souvent, nous ne sommes prévenus qu'après de vaines tentatives d'extinction. De précieuses minutes sont ainsi perdues.»
Portes palières ouvertes.
Beaucoup de gens ouvrent les portes palières en cas d'incendie. Cela
crée un appel d'air qui facilite la combustion et aggrave donc la
situation. Par ailleurs, cela pollue l'environnement, certaines
substances devenant extrêmement toxiques en brûlant. «Encore hier soir,
relate le commandant Wicky, nous sommes intervenus pour un bête feu de
containers au Lignon. Les gens ont paniqué et ouvert les portes pour
voir ce qui se passait…»
Ce qu'il faut faire. En cas
d'incendie, il faut immédiatement appeler le 118, rester dans son
appartement, calfeutrer les bas de portes et les bouches d'aération
avec des linges humides. Puis se manifester aux fenêtres. «La première
de nos missions, c'est le sauvetage. Il faut dire aux gens qu'ils sont
bien plus à l'abri chez eux que sur le palier!»
Stationnement sauvage. Il arrive que le SIS ne puisse pas accéder au sinistre, des véhicules mal garés obstruant le passage.
Hausse des incivilités. Les ambulanciers sont parfois confrontés à des gens agressifs et violents.
(sd)
Source : Tribune de Genève
Genève : Les pompiers sont sortis 10600 fois en 2006
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