Actualité des sapeurs-pompiers
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Genève : Le feu dévaste la brasserie nouvelle
Proposé par : bibounne Le 29/12/2006 Ã 11:35
Alarmés à 16 h 54, les pompiers ont pénétré dans la salle à manger comme des clients très pressés. Ils n'ont pas eu le temps de se mettre à table. Un important panache de fumée sortait de l'établissement et sa marquise était en feu.
«A 17 h 15, nous étions maîtres du sinistre», déclare le capitaine
Michel Bernard au moment de se retirer avec ses hommes du SIS. Quinze
minutes d'un incendie violent qui laisse aux sapeurs volontaires de la
Compagnie 4 du travail plein les mains. Car l'intérieur de la Brasserie
Nouvelle est dévasté. Tout est noir, du bar à la décoration intérieure,
en passant par la vaisselle et les nappes. Les vitres donnant sur la
rue de Lyon ont volé en éclat et seule la véranda aménagée à l'arrière
du restaurant semble avoir échappé au dégagement de chaleur. Mais pas à
la sciure, qui s'est déposée jusque dans les verres comme un mauvais
vin.
Une bougie sur du sapin
Un vrai cauchemar, vécu en direct par la serveuse, unique employée présente sur place. C'est en sortant des toilettes qu'elle a découvert que son lieu de travail était la proie des flammes. La faute à la décoration de Noël? «Mais non, l'éclairage électrique fonctionnait», assure le chef de cuisine. Alors peut-être l'une de ces maudites bougies plantées dans une branche de sapin sur chacune des tables dressées avec soin. L'hypothèse est celle retenue par la police scientifique, confirmait son porte-parole, Philippe Cosandey, à l'heure où les premiers clients du soir auraient dû commander leur steak de cheval (le meilleur de la rive droite), leurs travers de veau caramélisés et leurs brochettes de porc.
Heure cruelle pour la propriétaire, qui est tombée dans les pommes, sur le parvis de sa brasserie, en découvrant à son tour l'étendue des dégâts. «Cette adresse, c'est toute sa vie», assure l'un des gérants, lui aussi très ému. Une vie partagée depuis plus de 50 ans par les amateurs de ballon rond, à l'époque où Servette gagnait encore ses matchs au stade des Charmilles et où Jacky Fatton, buteur de rêve, en était l'illustre patron.
Il faudra sans doute patienter de longues semaines avant de pouvoir à nouveau parler foot avec Thierry Meury, devant un plat roboratif de macaronis. Mais les fidèles reviendront, c'est sûr. Ils étaient nombreux hier soir sur le trottoir de la rue de Lyon.
Source : Thierry Mertenat
- Publié le 29 décembre 2006 - Tribune de Genève
Genève : Le feu dévaste la brasserie nouvelle
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