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Finalement approuvé mais après d'âpres discussions: le nouveau règlement des pompiers de Cressier a récemment fait batailler lors de l'assemblée communale. Ainsi, la limite de l'âge d'astreinte au service, qui est passée de 40 à 50 ans, n'a pas franchement fait l'unanimité.
«C'est un moyen pour le Conseil communal d'augmenter le nombre de pompiers (ndlr: une vingtaine actuellement dans la commune). Mais, ça ne marchera pas. Et puis, grimper sur une échelle et courir comme un soldat quand on a 50 ans, ça ne va pas!», s'exclame Noël Simonet, ancien syndic de Cressier, qui est intervenu à plusieurs reprises lors de l'assemblée.
Pour l'actuel syndic, Jean-Jacques Sunier, le nouveau règlement, qui entrera en vigueur le 1er janvier, n'a pas pour objectif de gonfler l'effectif des pompiers. «Ce règlement intervient dans le cadre d'un regroupement régional de corps communaux. L'idée, en fixant l'âge de service à 50 ans, est de s'aligner sur les autres villages membres de la nouvelle compagnie.»
Autre souci: l'obligation pour les apprentis et les étudiants dès l'âge de 18 ans de participer aux trois exercices annuels ou de payer une taxe. «Nous avons proposé qu'ils en soient exemptés, notamment pour ceux qui n'ont pas de revenu», ajoute Noël Simonet. En vain, les citoyens ont balayé l'idée.
Les opposants au nouveau règlement ont tout de même obtenu gain de cause en ce qui concerne le montant de la taxe pompier. L'exécutif souhaitait la fixer à 240 francs. Au final, elle restera la même qu'actuellement, soit 150 fr. par année.
Et l'ancien syndic de soulever une question: l'efficacité des corps de sapeurs-pompiers. «Certaines communes comme la nôtre sont devenues un peu des cités-dortoirs où les habitants travaillent et sont peu présents. Il est urgent d'abandonner ces organisations locales. Sans compter que l'on pourrait faire des économies», relève-t-il en référence au projet Frifire 2010, qui prévoit la fusion des quelque 160 corps de sapeurs-pompiers du canton en plus de 60 cercles de feu.
«Le regroupement à Cressier va déjà dans ce sens. Grâce à ce projet, nous augmenterons l'efficacité tout en diminuant les coûts. Les pompiers seront moins nombreux mais davantage disponibles. Certaines questions, comme la taxe pompier doivent encore être discutées. Va-t-elle disparaître? Rien est encore certain», indique Pierre Ecoffey, directeur de l'Etablissement cantonal d'assurances des bâtiments (ECAB) et membre du groupe de pilotage de Frifire.
Source : La Liberté - Stéphanie Schroeter
Cressier (FR) : Le règlement des pompiers fâche
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