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Le toit d'un immeuble en réfection a pris feu hier en début de soirée. Des bombonnes de propane ont aggravé les dégâts, qui s'avèrent heureusement matériels.
«Les habitants des entrées 1-3-5 du chemin de Pré-d'Emoz sont priés de s'adresser à la gendarmerie!» Alors que retentit l'appel dans le haut-parleur, la prairie environnante est déjà noire de monde. Il est plus de 18 h. Badauds et évacués volontaires - ou forcés - se côtoient... En proie aux lances anti-incendie, le toit de l'immeuble en question crache toujours de noires volutes de fumée.
Dès 17 h 30, elles étaient ponctuées de violentes détonations. Celles de bombonnes de propane, entreposées sur le toit en réfection, heureusement dépourvu d'ouvriers. «J'en ai compté quatre ou cinq depuis le moment où j'ai évacué mon appartement, situé au quatrième étage», témoigne le locataire Antonio Pires. Qui avoue avoir pris l'ascenseur, au mépris des règles usuelles de sécurité. «C'est dire si l'évacuation s'est faite dans le calme», sourit-il en contemplant le brasier.
Peu avant vingt heures, les pompiers du corps d'Aigle et des communes environnantes, envoyés dans les étages de l'immeuble, étaient en mesure de dresser de la catastrophe un bilan rassurant: hormis trois blessés légers, souffrant de brûlures dues à la projection d'éclats ou d'intoxication à la fumée, le sinistre n'aura pas causé l'irréversible sur le plan humain. Dans le même temps, les gendarmes s'ingéniaient à dresser l'inventaire des personnes présentes dans l'immeuble. Une tâche ardue en cette période de vacances. Au total, pas moins d'une centaine de secouristes se sont activés sur le site.
Hébergement d'urgence
Les quelque 120 résidents de l'immeuble sinistrés se sont vu proposer pour la nuit un logement dans le poste sanitaire de secours de la Planchette. L'enquête ouverte par le juge d'instruction de l'Est vaudois devrait permettre de connaître les causes exactes du sinistre.
Source : 24 Heures - JÉRÔME LATHION
Aigle (VD) : Immeuble en feu (suite)
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