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Moins d'un kilomètre sépare la caserne des Bains de la rue du Stand. Cette courte distance d'intervention a sans doute permis d'éviter la catastrophe dans la nuit de samedi à dimanche, peu avant 1 h du matin. Car tous les éléments étaient réunis pour que l'incendie d'un studio, provoqué par une bougie mal éteinte, tourne au drame.
Quand les hommes du SIS prennent position devant ce bâtiment à logements multiples - une adresse difficile située juste en face de l'Hôtel des finances -, ils sont accueillis par une langue de flammes qui lèche la façade sur plusieurs étages.
L'embrasement a été rapide et extrêmement violent. Les vitres volent en éclats. Au 6e, un voisin, paniqué, est déjà en train d'enjamber son balcon, prêt à sauter. Des enfants sont surpris dans leur sommeil; certains sont seuls; ils attendront le retour de leurs parents à même le trottoir, dans les bras des secouristes.
Si l'extinction du sinistre est rapide, malgré son intensité et les risques de propagation, le recensement des personnes évacuées prend en revanche plus de temps. Une soixantaine de locataires, choqués et parlant toutes les langues, sont regroupés dans l'entrée de l'Hôtel des Finances par des gendarmes eux aussi très efficaces. Dans l'intervalle, une ambulance a emmené deux enfants, dont un nouveau-né de six semaines, pour un contrôle en pédiatrie. La nuit devient blanche pour tous quand les gens peuvent enfin réintégrer, par petits groupes, étage après étage, leurs logements. Les 19 pompiers du SIS, sous les ordres du capitaine Bernard, se retirent en laissant aux volontaires le soin d'accompagner ce chantier accidentel jusqu'au petit jour. «Ils font vraiment bien leur métier», relève, admirative, une femme qui n'a pas manqué une seconde de cette intervention réussie.
Source : Tribune de Genève - Thierry Mertenat
Genève : La rue du Stand a été le théâtre d'un incendie très violent
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