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Pas moins de 85 sapeurs sont mobilisés durant le Montreux Jazz Festival. Leur mission prioritaire: veiller à ce que les nombreuses issues de secours restent toujours dégagées.
Chaque stand, chaque tenture, chaque décor, chaque fauteuil: tout ce qui est mis en place avant le Festival de Jazz est scruté par François Grand, le commandant du Service de défense incendie et secours (SDIS) Montreux-Veytaux.
«Les matériaux installés doivent tous être dotés d'un certificat qui atteste de leur non-inflammabilité. Et si j'ai un doute, je vérifie avec un briquet. Lorsque j'enlève la flamme du briquet, le feu doit s'éteindre. Sinon le matériau est considéré comme non valide.»
Le cas échéant, les décors incriminés sont prestement évacués. «A chaque édition, il faut faire enlever certains éléments. Importants, parfois.» Du genre? «Impossible de vous répondre, confidentialité oblige. Cette année par contre, c'est la première fois qu'il n'y a rien eu à démonter.»
Seul un feu de poubelle
Au total, 85 hommes et femmes du SDIS sont mobilisés pendant la manifestation. Ils sont neuf à patrouiller tous les soirs: sept au Centre des congrès et deux au Casino. Leur mission prioritaire consiste à vérifier que toutes les portes qui donnent sur l'extérieur des deux bâtiments soient déverrouillées une heure avant les concerts. Et à surveiller par la suite qu'aucun matériel - palette, caisse de boisson, sacs etc. - ne bloque voies d'accès et issues de secours
«Il y a également un travail de prévention à effectuer lors de comportements à risque; c'est le cas avec les cracheurs de feu, par exemple. Et nous collaborons aussi avec le service sanitaire pour aider les festivaliers mal en point», détaille le commandant.
Les incendies pendant le MJF sont rarissimes: «Un feu de poubelle il y a trois ou quatre ans. Rien de plus grave.» Il faut dire que le Centre des congrès est très richement doté en détecteurs de fumée. Arrimées sous les plafonds, ces têtes de détection en plastique sont partout. Les extincteurs aussi, d'ailleurs.
Pas de risque donc de revivre le spectaculaire incendie de décembre 1971. Aujourd'hui officier spectacle du SDIS, Cédric Pache était au Casino lorsque le feu avait pris: «C'était pendant un concert de Franck Zappa. Un spectateur avait tiré une fusée restée accrochée dans le faux plafond en bambou. C'est à cause d'incidents comme celui-ci que les normes sont devenues plus drastiques.»
Source : 24 Heures - RAPHAËL DELESSERT
Montreux (VD) : L'incendie de 1971 n'est plus qu'un cuisant souvenir
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